C’est au cours d’un voyage au Cambodge que l’idée de créations en bambou me vient. Jusqu’alors, j’avais déjà vu du bambou en France, bien sûr, mais jamais dans ces proportions !
En Asie, le bambou est omniprésent. Dans les boutiques, les marchés, et même les chantiers, je le découvre donc plus varié, capable d’une grande diversité d’usages. Le bambou devient à mes yeux, l’un de ces matériaux simples, épurés, linéaires. Je perçois même une certaine facilité dans le bambou, qui semble venir paradoxalement de ses contraintes.
En effet, le bambou est solide, et pousse plutôt droit. Il existe dans des diamètres variables et quelques variétés aux caractéristiques assez proches (les puristes m’en voudront). Si on l’utilise avec la volonté de ne pas altérer sa nature, donc sans ajout de produits chimiques, sans l’aplatir, on est dans l’obligation de s’arrêter à de simples assemblages de sections de sa canne.
On coupe, incise, perce, on assemble…
Pour mes créations, j’ai donc fait le choix évident du “naturel”. Tous les objets que j’imagine et conçois utilise le bambou tel qu’il est, en respectant sa forme originelle et ses contraintes. Les objets que je dessine sont le point de rencontre entre une idée première, presque idéale, et la nature du bambou, brute, raide, rectiligne.
L’homme est issu de la nature, mais à se battre contre elle, il perd.
Mieux vaut s’associer.